Dépourvu de toute rigidité conceptuelle au profit d’une ouverture à la création et à l’inconnu, le projet de résidence d'Olivier Roberge aurait pu porter le titre Enchevêtrement. La complexité rythmique et les jeux de syncope, l’alternance contrastée entre sections improvisées et passages rigoureusement écrits, un mètre changeant et irrégulier, sont autant d’aspects qui se croisent et s’enchevêtrent au sein des pièces présentées qui furent présentées devant public le 22 juin 2018. Non dépourvues de «groove» et d’un caractère «assis», ces musiques – accompagnées de partitions semi-rigoureuses et exécutées à l’aide d’un système intégré de repères musicaux – expriment la vision artistique du compositeur qui accorde une importance particulière à l’expérience du «verrouillage interne», cet instant de grâce où la précision rythmique et la synergie dans l’exécution permet aux musiciens de produire leur pleine présence et de s’abandonner à la musique.
- Olivier Roberge
- Batterie
- Composition
- Réal Gagnon
- Mentorat
- Percussions
- Guillaume Tremblay
- Piano
- Saxophones
- Ida Toninato
- Saxophone baryton
- Naki
- Basse
- Objets sonores
- Ovide Coudé
- Guitare
Né à Chicoutimi en 1997, le batteur et compositeur Olivier Roberge est diplômé du programme de musique du Collège d’Alma, où il a obtenu une première place au Prix d’expression musicale en 2017. Introduit à la musique à l’âge de 11 ans, c’est à la batterie qu’a débuté son parcours, qui s’est exprimé à travers des études formelles à l’École de Musique de Chicoutimi, puis au Collège d’Alma, mais également par une implication soutenue dans différents projets musicaux tels que des groupes rock, punk et heavy metal, des petites ensembles de jazz et de musique d’ambiance, l’harmonie de concert Transison de la ville d’Alma, le tout dans des contextes à la fois scolaire et professionnel. Il poursuit actuellement des études musicales de premier cycle à l'Université Laval.
Puisant librement à plusieurs sources d’inspiration allant de «Rush» à «Tool», de Chopin à Bartok en passant par les sonorités et l’harmonie du jazz, la pratique quotidienne du jeune musicien consiste d’une part à s’assoir au piano pour lire, étudier et analyser la musique en accueillant tranquillement les idées compositionnelles qui font surface et, d’autre part, à fortifier sa technique instrumentale et son sens rythmique à travers la pratique des rudiments traditionnels au tambour.