Foubarasse

Le projet Foubarasse explore le potentiel musical d'un objet qui, de premier abord, n'est pas destiné à cet usage. Après de multiples essais et recherches dans son garage, Sébastien Maltais a conçu une série de Fujaras : des flûtes harmoniques réalisées à l'aide de tubes de PVC et d'«huile de coude».

  • Sébastien Maltais
  • Pierre-David Girard
  • Guillaume Tremblay
  • Antoine Simard
  • Michel Leblanc
  • Gabriel Brochu-LeCouffe

Biographie

Musicien autodidacte au parcours hétéroclite, Sébastien Maltais commence à baigner plus sérieusement dans les musiques nouvelles au milieu des années 2000. Son intérêt pour la musique sous toutes ses formes le mène à fonder la Ligue d'Improvisation Musicale du Saguenay en 2005, les soirées Micro Ouvert à la Chanson en 2006, avant de s'impliquer au sein du Centre d'Expérimentation Musicale (CEM) et du Festival des musiques de création, pour lequel il occupera le poste de directeur artistique de 2011 à 2017.

Son implication comme membre du CEM lui permet de côtoyer et d'apprendre aux côtés de certains des piliers de la musique nouvelle au Québec dont Pierre Tanguay, Pierre Dumont, Jean-Pierre Bouchard, André Duchesne, Bernard Falaise, Yannick Rieu, Robert-Marcel Lepage, Jean Derome et Joane Hêtu, forgeant ainsi peu à peu son identité, sa vision et son vocabulaire musical.

Après avoir collaborer à divers projets musicaux (plus ou moins expérimentaux) et accompagné plusieurs artistes de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean (Bruno Rodéo, Joel Martel, Frank et le Cosmos, Atchoum le clown, etc.), Sébastien se consacre aujourd'hui à la création. Il mène depuis 2018 le projet Foubarasse pour lequel il construit les flûtes en PVC et fabrique les mélodies. Outre ses implications récentes avec le sculpteur Thomas Meloche dans la fabrication d'instruments de glace et ses expériences avec la musique mécanique, il travail présentement sur la création d'une performance musicale solo amplifiée en milieu sauvage éloigné.

Métaphore

L'œuvre au caractère minimaliste et aérien s'apparente à la métaphore du voyage : c'est une histoire contée qui met en évidence les différentes péripéties vécues par un berger (Sébastien) et son troupeau (les musiciens) lors de leur transhumance (la migration périodique du bétail de la plaine, qui s'établit en montagne pendant l'été). Les pièces musicales retracent ce parcours de manière sensible. Ce projet épuré met en évidence la simplicité physique des Fujaras ainsi que la légèreté du son produit par l’instrument. L’ajout d'autres instruments (comme la batterie et la contrebasse) vient soutenir la structure de l’œuvre dont l’ensemble des pièces est perçu comme un tout, un parcours...