Camille Brisson

Flûtiste originaire de Trois-Rivières et formée à l’Université de Montréal, Camille œuvre en art actuel, tant visuel que musical.

Établie à Saguenay, elle est médiatrice culturelle et chargée de projet au centre d’art actuel Langage Plus et est directrice artistique de l’organisme intersectoriel art-science Génération DaVinci en plus d’être active sur les différentes scènes de musiques nouvelles du Québec.

Comme artiste, Camille a une forte inclinaison pour la création expérimentale interdisciplinaire. Bien que de formation classique, la flûtiste n’hésite pas à exploiter des objets, la voix ou le traitement électronique dans ses explorations sonores. Ses projets privilégient la musique spontanée et les projets transdisciplinaires où les musiciens jouent un rôle actif de co-créateur, basé sur l’écoute active et la souplesse. Son processus exploite une trame narrative et symbolique où l’intuition et l'improvisation occupent une place prépondérante. Inspirée par les concepts d’inconscient collectif et celui de la synchronicit[1], l’art du trivia et de l’anecdote, tout comme l'exploitation d’objets du quotidien, deviennent de puissants outils relationnels et de parfaits subterfuges créatifs .

Dans cet art-médiation, la performance s'immisce toujours un peu. Au moyen de processus participatifs, elle embrasse la prise de risque, distribuant les pouvoirs entre regardés/regardants. En faisant participer le spectateur, il devient acteur de son propre changement de perception. Par ce lien, il est invité à vivre l’expérience dialogique parfois même en solo et, par des gestes communs, transformer le rapport à l'œuvre en épreuve automédiale.

Depuis 2021, elle poursuit en parallèle un projet de collectif Tendancielle, avec Isabelle Clermont. Leur démarche artistique est celle d’un artistes-collectif à l’auctorialité partagée et transdisciplinaire. Vous pourrez les découvrir en mai au FIMAV 2023.

[1] Carl Gustav Jung illustrait ce concept par le très célèbre exemple du scarabée d'or. Voir Synchronicité et Paracelsica (1988).