Isabelle Clermont

Harpiste-performeuse et artiste interdisciplinaire doctorante en arts de la scène et de l’écran de l’Université Laval à Québec (2019). Isabelle détient un baccalauréat en arts plastiques de l’Université du Québec à Trois-Rivières (2006) et une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval (2009). Durant son enfance, elle fait ses classes en piano classique avant d’apprendre la harpe de manière autodidacte à l’adolescence. En arts visuels comme en musique, c’est la relation à la matière qui prône. Matière humaine et réflexive. Ses projets ont la particularité d’offrir une polyphonie des sens à travers la création d’espaces de recueillement, intime et sacré dans le mouvement de l’art total. Une démarche qui s’orchestre autour de l’équilibre, de la spiritualité et du don s’exprimant principalement par le processus relationnel. Elle recherche des espaces empreints de mémoire, d’architectures atypiques et de légendes afin de proposer une approche singulière, une immersion où le spectateur pourra pénétrer au cœur de l’œuvre.

« Ses musiques de création aux ambiances oniriques exploitent la trame narrative et symbolique où l’intuition et l’improvisation occupent une place prépondérante. Son album numérique Paysages sorti à l’hiver 2020 et produit par Tour de Bras situé à Rimouski, regroupe sept compositions sonores où : « Il en ressort un album cohérent, une atmosphère à la fois aérienne et aérée. Ces paysages ne font qu’un. Isabelle Clermont démontre certes un sens inné de la performance mais aussi, et c’est beaucoup plus rare, un sens de la structure. Toujours l’auditeur-trice sent bien où on s’en va, comment les idées (ou les thèmes) se développent, comment les mouvements s’emballent d’abord pour ensuite s’épuiser et décliner. »

Normand Babin, critique d’art, Néomémoire, 17 décembre 2020

Récipiendaire au prix du CALQ pour la créatrice de l’année en Mauricie et boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec à plusieurs reprises, Isabelle a effectué de nombreuses résidences,

expositions et créations sonores d'importance au Québec et à l'international : Pour la suite de l’onde, un balado sur la musique de création des artistes en région soutenu par le Centre d’expérimentation musicale à Chicoutimi (CEM), Ailleurs Ensemble, Onirisme et Les Offrandes, projets en téléprésence soutenus par la Société des arts technologiques de Montréal (SAT) (2021, 2019 et 2017), 33ème et 27ème Rencontres de musiques spontanées, Rimouski, (2022, 2018), Made of Walking, La Romieu, France (2017), Festival de création radiophonique Sonor #9 de Nantes (2016), Festival Hors-les-Murs, Parcours sonores de Besançon (2016), Friche Lamartine Abi/Abo résidence interdisciplinaire majeure sur le paysage sonore à Lyon (2016), Conservatoire de musique de Trois-Rivières (2016) et au Centre culturel de Tuxtla Guttierez et de Comitan, Mexique (2010). Son travail a été présentée dans les centres d’artistes et centres culturels au Québec dont l’Atelier Presse Papier et l’Atelier Silex à Trois-Rivières, Folie-Culture à Québec, Atoll art actuel à Victoriaville, au Centre d’exposition Raymond-Lasnier à Trois-Rivières, au Centre Expression à Saint-Hyacinthe, au Centre d’exposition de Val d’Or ainsi qu’au FIMAV via le circuit des installations sonores.

Elle a notamment exposé et performé à la Rencontre internationale d’art performance de Québec (RIAP), à la Biennale internationale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières (BIEC), la Biennale nationale de sculpture contemporaine (BNSC) et à la Triennale ORANGE Les Viscéraux à Saint-Hyacinthe. Organisatrice et commissaire du Festival d’art performatif de Trois-Rivières (FAPTR) depuis 2017, elle réalise des performances, des ateliers et des actions relationnelles ici et à l’étranger depuis 2004. En tant que musicienne improvisatrice harpiste, elle fait partie du Grand groupe régional d’improvisation libérée de Rimouski (GGRIL) et de L’ensemble de musique improvisée de Québec (l’EMIQ). Ses musiques de création accompagnent toujours ses projets interdisciplinaires et ont été diffusées sur les ondes de CKUT à Montréal, à Lyon/Nantes/Besançon et sur son plus récent album « Paysage » (2018) produit par Tour de Bras. Son travail performatif, installatif et sonore a été publié dans les nos.130-132-136 de la Revue Inter, Apocalypse (2018), La Disparition de l’exception artistique (2019), Métamorphose (2020) ainsi que dans la Revue d’art Le Sabord, no.118 Vertiges (2019).

Depuis 2021, elle forme le collectif TENDANCIELLE avec Camille Brisson. Une sonate pour corps et souffle, flûte et harpe. L’essai artistique propose des réflexions sur l’identité féminine, sociale, individuelle voir même institutionnelle qui guide ou biaise nos orientations et stratégies artistiques.

C’est une exploration identitaire individuelle comme collective par le jeu performatif, embrassant les symboliques propres au beau sexe.

Assumant une scénographie et une trame narrative aux limites du théâtral, [Tendancielle] est avant tout une performance de musique spontanée. Ce projet, abordé sous l’angle global de tableaux vivants, est axé sur l’art relationnel et la porosité entre les diverses disciplines artistiques à l’œuvre permettant de poétiser les limitations et d’en éclater les frontières. Grâce à la réapropriation des codes de Vénus et dans un jeu ludique déjanté, les artistes cherchent une réconciliation à la Féminité.

Isabelle travaille également comme artiste-enseignante à la Commission Scolaire Chemin-du-Roy, auprès de personnes ayant des limitations physiques et/ou mentales, où offre des cours de musique créative, de chant-slam et de danse contemporaine.