Yoo Doo Right
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Le trio de rock expérimental Yoo Doo Right (Montréal, CA) marie guitares mélodiques et bruyantes, trames de synthétiseurs trafiqués, lignes de basse étoffées et déchaînements percussifs calculés, rendant des pièces tentaculaires et cathartiques. Puisant inspiration non seulement du post-rock, du krautrock et du shoegaze, mais aussi de la musique classique et concrète, comme de l’électroacoustique, Justin Cober (guitare, synthétiseurs, voix), Charles Masson (basse) et John Talbot (batterie) créent un son unique dévoilant « des gigantesques monoliths de riffs rugissants qui se brisent contre des essaims de rythmes turbulents » (PopMatters). Depuis sa formation en 2016, le groupe a fait paraître deux longs jeux, trois EPs, ainsi qu’une poignée d’extraits, ajoutant maintes tournées au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Les deux premiers EPs de Yoo Doo Right – Nobody Panicked and Everybody Got On (2016) et EP2 (2017) – ont servi à introduire leur signature psychédélique et vrombissante, alors que leur Split 7” avec les légendes japonaises de l’expérimental, Acid Mothers Temple, propose une approche plus motorik. Don’t Think You Can Escape Your Purpose (2021) établissait davantage leur son parfaitement indéfinissable, Paste Magazine décrivant ce premier long jeu comme étant « parfois vigoureux et frôlant l'effondrement total, parfois délicat et tempéré, [...] un cadeau qui n’en finit plus de donner. » Sur A Murmur, Boundless to the East (2022), leur second album complet nommé sur la Longue Liste du Prix de Musique Polaris, « Yoo Doo Right sont habiles dans la modération, mais quand ils se laissent aller, on sent la terre trembler » (AllMusic). Stephan Boissonneault écrit via Flood Magazine : « Le deuxième long jeu des krautrockers post-everything est une parution démesurée, parfaite pour la contemplation nébuleuse et les instances où on se projette dans le plan astral. » Pour la production de ces œuvres inspirées mais exigeantes, Cober, Masson et Talbot se sont tournés vers une panoplie d’artistes visionnaires dont Radwan Ghazi Moumneh (Suuns, Ought, Fly Pan Am), Seth Manchester (Battles, Lightning Bolt, Lingua Ignota), Efrim Menuck (GY!BE, Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra, All Hands_Make Light), Guillaume Chiasson (Bon Enfant, Ponctuation, Jesuslesfilles), Sébastien Fournier (ALSSDSB, Panopticon Eyelids, No Negative), ainsi qu’Austin Tufts et Taylor Smith de Braids, visitant de surcroît des studios de premier plan incluant Hotel2Tango et Breakglass. En vue de cette feuille de route, The Sacred Fuck EP (2024) prenait un tout autre virage, le trio montréalais serpentant autour de sons trouvés, de field recordings et de collages, s’écartant momentanément des pièces pesantes à hauts décibels auxquelles il nous a habitué.
Bien que Yoo Doo Right soient plutôt prolifiques en studio, façonnant avec acharnement comme avec patience leur manifeste sonore sans compromis, c’est possiblement en concert qu’ils capturent le plus fidèlement l’essence de leur art. Sur scène, ils catapultent des décibels de façon résolue, assumée et dynamique, puis se posent sur des plaines éthérées et psychédéliques, s’attirant les éloges d’Allie Gregory chez Exclaim! qui vante leur « synchronisme rythmique » et leur « connexion quasi-télépathique ». The Austin Chronicle décrit la prestation du groupe tel « un spectacle gargantuesque dont les pièces instrumentales sont retentissantes et distorsionnées au point de s’effondrer sur elles-même de par leur immense masse musicale ». Cherchant à partager leur musique avec le plus de communautés possibles, les trois musiciens ne refusent aucune opportunité de prendre la route, ce qui a mené à une foule de tournées au Canada, aux États-Unis et en Europe, et à plus de 200 prestations à ce jour. Ce faisant, ils ont participé à nombre de festivals de renom tels que SXSW, Levitation, Dunk! Fest, Sled Island, Treefort Music Fest et M pour Montréal, en sus de partager la scène avec Acid Mothers Temple, DIIV, A Place to Bury Strangers, Wooden Shjips, Kikagaku Moyo, FACS et Jessica Moss, entre autres.
Plus récemment, l’ensemble montréalais visitait Seth Manchester au studio Machines with Magnets à Pawtucket, RI pour y enregistrer son troisième long jeu. Prévu pour le 8 novembre 2024 via Mothland, le solennel et contestataire From the Heights of Our Pastureland s'inscrit parfaitement dans le riche catalogue musical de Yoo Doo Right; un poème sonore sincère et patient traitant de l’expansion effrénée et destructrice faite au nom du « progrès », d’un effondrement apparemment imminent et de ce qu’impliquerait la reconstruction. L’album s’offre telle une succession croissante d’épopées musicales des plus dynamiques, lesquelles sont entrelacées d’explorations sonores chargées d’émoi. Que ce soit par l’entremise d’un labeur mélodique minutieux, de mantras orchestraux répétés avec une précision mécanique, d’une excavation insondable au creux d’un signal électrique abyssal, ou simplement à force de saturation brute sur la bobine, Yoo Doo Right ont visé développer davantage des idées explorées auparavant, offrant à terme un troisième opus encore plus vaste, lourd et funeste que leurs ouvrages précédents. Fortement conseillé aux fans de Godspeed You! Black Emperor, Big|Brave ou METZ.